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quarta-feira, 7 de junho de 2017

Alfonso X el Sabio (1221-1284): "Cantigas de Santa Maria"

Eis as Cantigas de Santa Maria [Nossa Senhora], do Rei Afonso X (século XIII), o qual, conquanto fosse rei de Leão e Castela, compôs porém estas peças em galego-português, a língua vulgar mais cultivada de então e usada em várias cortes da Cristandade. As letras falam de milagres operados por intercessão de Maria. Obviamente, não se trata de música litúrgica. Mas tampouco é precisamente da mesma estirpe da música religiosa não litúrgica que se começou a compor no século XV e prossegue até hoje com Arvo Pärt. Com efeito, em lugar da grande solenidade religiosa presente em muitas peças desta estirpe, dir-se-ia, hoje, que tem muito de música popular. Mas é bela, como bela é a música de um Elomar (Figueira Mello), a qual, aliás, tem muito de medieval.

segunda-feira, 5 de junho de 2017

Bach - Mass in B minor, BWV 232 (Helmuth Rilling & Anne Sofie von Otter)

O maestro alemão Helmuth Rilling (1933- ) situa-se, quanto à execução da música barroca, especialmente a de Bach, num meio-termo: contra os autenticistas, advoga que se devem usar em tal música instrumentos modernos; por outro lado, todavia, advoga também que sua interpretação não deve ser romântica. Parece que sua concepção atingiu sua perfeição nesta versão, de grande solenidade e delicadeza religiosa, da Missa em Si menor de J. S. Bach. É como se esta adquirisse com Rilling sua verdadeira face. 

Celibidache ensaya Bruckner 9ª (Alemán/Español)


sábado, 3 de junho de 2017

Liszt - Années de Pèlerinage (Complete)




Franz Liszt (1811-1886) - Années de Pèlerinage (Complete)

Première année : Suisse / Year 1 : Switzerland
La Chapelle De Guillaume Tell (00:00)
Au Lac De Wallenstadt (06:40)
Pastorale (09:46)
Au Bord d'une Source (11:19)
Orage (14:52)
La Vallée d’Obermann (18:50)
Eglogue (
33:17)
Le Mal du Pays (
36:01)
Les Cloches De Geneve_ Nocturne (
42:07)

Deuxième Année : Italie / Year 2 : Italy
Sposalizio (
48:26)
Il Pensieroso (
56:39)
Canzonetta Del Salvator Rosa (
1:01:18)
Sonetto 47 Del Petrarca (
1:04:07)
Sonetto 104 Del Petrarca (
1:09:24)
Sonetto 123 Del Petrarca (
1:16:05)
Après Une Lecture De Dante_ Fantasia Quasi Sonata (
1:23:11)

Supplément : Venice & Naples / Venezia E Napoli
Gondoliera (
1:40:10)
Canzone (
1:46:10)
Tarantella (
1:50:09)

Troisième Année / Year 3
Angélus! (
1:59:28)
Aux Cypres De La Villa D'Este #1 (
2:09:42)
Aux Cypres De La Villa D'Este #2 (
2:17:01)
Les Jeux D'Eaux À La Villa D’Este (
2:27:56)
Sunt Lacrymae Rerum, En Mode Hongrois (
2:35:40)
Marche Funèbre (
2:43:36)
Sursum Corda (
2:51:48)

Piano : Lazar Berman
Stéréo recording in 1977
Remastering in 2017 by AB
Label : Deutsche Grammophon

Première année : Suisse
En 1833, Franz Liszt rencontre Marie d’Algoult. Ils quittent la France et arrivent à Genève. Au cours de ses excursions comme au hasard de ses lectures, Liszt confie à son piano les impressions qu’il ressent. Certaines de ses pièces, vont constituer avec le temps, la 1er année de pèlerinage. L’avant-propos de Franz Liszt qui figure en tête de la première édition définit bien l’esthétique de ces pages : ‘’ A mesure que la musique instrumentale progresse, elle tend (…) à devenir non plus une simple combinaison de sons, mais un langage poétique plus apte peut-être que la poésie elle-même à exprimer tout ce qui, en nous, franchit les horizons accoutumés, tout ce qui s’attache à des profondeurs inaccessibles, désirs impérissables, pressentiments infinis. C’est dans cette conviction (…) que j’ai entrepris l’oeuvre publiée aujourd’hui, m’adressant à quelques-uns plutôt qu’à la foule, ambitionnant non le succès mais le suffrage du petit nombre de ceux qui conçoivent pour l’art une destination autre que celle d’amuser les heures vaines, et lui demandent autre chose que la futile distraction d’un amusement passager.’’ 

Deuxième année : Italie 
Liszt montre son enthousiasme dans une lettre dédiée à Berlioz : ‘’ Le beau, dans ce pays privilégié, m’apparaissait sous ses formes les plus pures et les plus sublimes. L’art se montrait à mes yeux dans toutes ses splendeurs : il se révélait à moi dans son universalité et dans son unité. (…) Raphaël et Michel-Ange me faisaient mieux comprendre Mozart et Beethoven; Jean de Pise, Fra Beato, Francia m’expliquaient Allegri, Marcello, Palestrina; Tricien et Rossini m’apparaissaient comme deux astres de rayons semblables. Le Colysée et le Campo Santo ne sont pas si étrangers qu’on pense à la Symphonie héroïque et au Requiem. Dante a trouvé son expréssion pittoresque dans Orcagna et Michel-Ange; il trouvera peut-être un jour son expréssion musicale dans le Beethoven de l’avenir.’’ 

Troisième année
C’est la route du pèlerin qui poursuit sa quête de l’absolu. Liszt, devenu l’abbé Liszt, continue à parcourir l’Europe. Sommes-nous si loin de ce que Liszt disait à sa mère en sa vingtième année : ‘’La vie terrestre n’est qu’une maladie de l’âme, une excitation que les passions entretiennent. L’état naturel de l’âme c’est la quiétude.’’ Les jeux d’eaux évoquent la grâce du baptême car l’entrée du thème s’accompagne de la promesse de Jésus Christ : ‘’Mais l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour communiquer la vie éternelle.’’ Cette quête de Vérité, Liszt la cherche dans le feu passionné de ses premiers amours (1er année), croit la rencontré dans l’art (2e année) et ne la trouve finalement que dans le dépouillement qui conduit à Dieu (3e année).  

Texte inspiré de celui de Guy Ferchault.